Encore appelé sport électronique, l’e-sport est un véritable phénomène de société depuis ces trois dernières années. Mais, déjà en 2015, on avait estimé la valeur du marché globale de l’e-sport à 578 millions de dollars ; un chiffre en constante augmentation avec des gains atteignant parfois celui des grands sportifs. Néanmoins, la principale question qui se pose aujourd’hui est : comment encadrer l’e-sport en fonction du droit du sport classique ?

L’e-sport : définition

Comment définir l’e-sport en tenant compte du droit du sport ? L’article 102 de la Loi pour une République numérique définit un e-sportif comme étant « toute personne ayant pour activité rémunérée la participation à des compétitions de jeu vidéo dans un lien de subordination juridique avec une association ou une société bénéficiant d’un agrément du ministre chargé du numérique […] ». À cet effet, il est à considérer ici l’accent mis sur le ministère du numérique et non le ministère du Sport.

De ce fait, et contrairement au droit du sport français dont les règles sont parfaitement explicitées dans le code du sport et la charte d’éthique et de déontologie, l’e-sport est plutôt régi par le Code de la sécurité intérieure. Ainsi, dans le droit du sport qui régit les droits et devoirs des sportifs, l’e-sport n’a pas encore trouvé sa place.

Néanmoins, il faut reconnaître que si la tendance actuelle est orientée vers la préoccupation suivante : l’e-sport est-il un sport ou pas ? Certains pays ont fait des progrès notables en la matière. À titre d’exemple, la Corée du Sud et la Chine ont concédé à l’e-sport une place importante dans leurs différentes organisations sportives. À cet effet, lors des Jeux asiatiques de 2022 en Chine, l’e-sport sera aux rendez-vous des sports médaillés. Par ailleurs, la Corée du Sud a intégré sa fédération d’e-sport à son comité olympique.

En attendant donc une législation encadrant mieux l’e-sport en fonction du droit du sport actuellement en vigueur en occident, on peut toujours espérer une intégration de l’e-sport aux JO de 2026.